Vincent Lebbe, encore séminariste, s’embarque le 10 février 1901, animé du désir de «faire aimer la France en même temps que Dieu». Mais la séparation d’avec les siens est un déchirement. Les nombreuses lettres qu’il écrira de Chine à sa famille le prouvent abondamment. Et, autre facette d’une sensibilité très vive, son goût pour la peinture et la musique le prédispose à acquérir des langues chinoises écrite et parlée une maîtrise qui, après une quinzaine d’années de séjour, sera jugée exceptionnelle par les plus fins lettrés.